Saturday, December 6, 2008

Perception’s force field

« Le grand William James a été l’objet de nombreuses critiques injustifiées pour avoir suggéré que
chez certaines personnes,
l’inhalation de l’oxyde nitreux conduisait à la manifestation brève
d’un état psychique qui est toujours virtuellement présent. »
Richard P. Marsh, « La signification des drogues mentales »
paru dans Essai sur l’expérience hallucinogène,
Éditions Pierre Belfond, 1969, p. 53.

Le concept « champ de force de la perception » me fait penser à ce que j’ai voulu exprimer par l’expression « situation configurationnelle » en ce qui a trait aux forces qui soutiennent l’expérience psychédélique. Seulement, la configuration situationnelle fait état de toutes les forces autant virtuelles qu’actuelles à l’œuvre dans l’expérience pure. C’est comme une photo instantanée qui serait capable de montrer l’aspect d’ensemble de tous les éléments composant la singularité que l’expérience pure véhicule. Cela dit, la configuration situationnelle incarne l’expérience pure à son niveau le moins abstrait, soit dans l’actuel, mais juste avant l’expérience de registre de cette qualité.

En contre partie, le champ de force de la perception me semble se situer en tant que mouvement qui va de l’expérience pure au registre de l’expérience. Autant que la configuration situationnelle est statique, le champ de force de la perception appelle au mouvement pour se présenter. Alors que la configuration situationnelle peut même se présenter en tant que simple énumération, le champ de force de la perception apporte une perspective de durée aux éléments de la relation. Une surface incorporelle donc, qui est aussi pur mouvement et qui englobe beaucoup plus que ce que la conscience réflexive peut contenir, mais que la conscience affective absorbe pour composer l’expérience.

C’est un peu comme si la conscience affective était composée de milliards d’yeux et pouvait tout voir, alors que la conscience réflexive condense toutes ces données en un seul œil, une seule synthèse : « It’s not just that we see what we’ve already seen – it’s that what we’ve already seen contaminates what we feel we see and re-composes what we’re actually not seeing. » (Erin Manning)

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