Thursday, November 6, 2008

the evolution of montage




(above stills from Ivan the Terrible by S. Eisenstein)
Sergi Eisenstein once wrote: "Cinematography is, first and foremost, montage", while Tarkovsky writes: "Nor can I accept the notion that editing is the main formative element of film...as if film was made on the editing table."


As a still photographer my initial attraction to the work of Eisenstein is strong framing and composition. A constant reminder of the edge of the frame.
Stark and gothic, born more of the evolution of still photography than cinema.

Tarkovsky identified this difference and tried to break the frame, extend it outside the edges and place the anticipation of the unseen into the consciousness of the viewer. In other words, Tarkovsky identified framing as only one element in cinema that needed to evolve from his early Russian predecessors. Tarkovsky achieves this via the use of rhythm, which is not possible with the still image. In another sense Tarkovsky hoped to heighten the sensibilities of the viewer so that we become acutely aware that there is always something seething at the edge. And at that edge, before what comes next is fully revealed, is the movement-image and time-image merged.





1 comment:

Anonymous said...

Je ne suis pas d’accord que les films d’Eisenstein proviennent davantage de l’évolution de la photographie plutôt que du cinéma. C’est également ce que je reproche à Tarkovski et, dans une certaine limite, à Eisenstein lui-même dans ses théories. Lorsqu’on parle d’Eisenstein, tout est centré sur le montage dialectique, le choc entre deux images, la composition presque fixe des plans, etc. On oublie la plupart du temps le jeu qu’il effectue avec la temporalité dans plusieurs plans. Il y a du rythme à l’intérieur de chaque plan, une pression sur le temps.

Prenons l’exemple classique du montage eisensteinien : la séquence des escaliers d’Odessa.

http://www.youtube.com/watch?v=Ps-v-kZzfec

Oublions le montage et concentrons-nous sur le temps qui passe à l’intérieur de chaque plan, qu’ils soient courts ou longs.

Tout d’abord, le temps est souvent suspendu dans les gros plans. La narration est suspendue pour laisser place à des moments poétiques, très affectifs (qui peuvent rejoindre la verticalité de Maya Deren par exemple). Il y a du temps qui passe dans ces moments non linéaires, un rythme qui s’installe à l’intérieur du plan. Ce rythme est davantage affectif qu’intellectuel à la base.

Également, la mise en scène comporte parfois plusieurs niveaux d’action. Par exemple, lorsque les soldats descendent les marches en arrière-plan, plusieurs morts occupent le milieu de l’écran et qu’une mère tient son enfant dans ses bras pour confronter les soldats en avant-plan. La fixité des soldats contraste avec les mouvements de la mère qui tente désespérément de monter l’escalier. Le rythme de ce plan ressort des autres.

Aussi, lorsque la mère avec le carrosse tombe par terre et que ces mouvements dépassent les limites du cadrage avec un temps fixé, hors de la narration ou d’une équation mathématique intellectuelle (A + B = C). Le montage assemble alors ces morceaux de temps dans un montage dialectique, mais il reste que chaque plan à une unité propre qui dépasse le simple fonctionnement utilitaire d’une équation mathématique.

Il y a plusieurs exemples semblables de jeu avec la temporalité ou bien de pression dans le temps à travers l’œuvre d’Eisenstein, c’est un aspect qui mériterait d’être beaucoup plus approfondi.