Mouvement et fixité

Pierre Hébert définit une différence indéniable entre le dessin/peinture et le dessin animé.  Certes, nous avons, quelques uns d'entre nous, affirmés à l'intérieur de ce blogue que la peinture est le prolongement de notre mouvement corporel.  En observant bien une toile on perçoit les traits rapides ou lents, leurs trajectoires en lien direct avec les gestes de l'artiste et même ses quelques hésitations.  Toutefois, lorsqu'un cinéaste d'animation regarde les mouvements représentés dans le film, il ne peut faire le lien avec ses motions physiques reliés à son oeuvre.  «Autant les traits du dessin fixe sont, sans conteste, les traces de mon corps, autant les mouvements que vous voyez là sur l'écran ne sont les mouvements de personne.» (Hébert,30).

Sommes-nous pas ici en trait de constater encore une fois que le cinéma offre l'illusion d'un mouvement absent?  Quels seraient les points de repère du mouvement animé?