Thursday, September 25, 2008

Puisqu’on semble s’éloigner un peu de l’animation, j’aimerais y revenir, suite au commentaire de Charlie. ..
Je me demande si des films expérimentaux ou d’animation tels que, par exemple, Dance Squared, -ne mettant pas en scène des personnages –sont handicapés dès le départ vu leur incapacité à communiquer des émotions, si, comme le disait Eisenstein, le gros plan donne une lecture affective de tout le film. (Car par gros plan, on ne veut pas dire « insert », un plan rapproché d’une chose ou d’un objet inanimé. Les plans des lions en marbre dans Le Cuirassé Potemkine sont-ils gros plans ou inserts?)
Comment, par la seule et simple mise en mouvement de formes animées peut-on faire ressentir au spectateur une émotion? Des carrés dansants émeuvent-ils certains alors que d’autres restent de glace? La réponse semble se trouver dans le montage, qui, lui seul, réussit à créer de la tension, des émotions, en liant des plans. Les exemples seraient trop nombreux… Il serait intéressant de porter une attention toute particulière aux films au programme aujourd’hui.

3 comments:

Anonymous said...

Certes le montage est le principal moteur qui véhicule l'émotion. Toutefois, il ne faut pas mettre de côté l'apport essentiel du son. Avec SYNCHROMY, on nous permet de voir ce qu'on entends (expression empruntée à Marcel Jean). L'expérience visuelle/sonore ne peut avoir lieu sans le soutien essentiel de l'image et du son. Pour ma part, l'élaboration analogique de Mclaren me touche (m'affecte) au delà de l'expérience. L'émotion peut semblé troublante, intrigante ou même signifiante.
Avec FREE FALL, le son et l'image existent indépendamment d'eux-même pour ainsi créer des affects qui ramènent aux mêmes vertus du montage mentionnés plus haut.

Erin Manning said...

Il y a aussi le rhythme - qui est force d'affection...

Anonymous said...

Le rythme qui est compris dans le montage et le son.

Le rythme des images certes, qui peuvent en soi être de l'ordre de l'affection, mais qui prend un deuxième sens grâce à l'apport du son et du montage.

Faut pas oublier le rythme visuel de la musique et des sonorités ambiantes du cinéma d'animation...

Par la gravure, le dessin ou la pixillation, l'animateur bonifie ses mouvements via le rythme sonore. Que ce soit du jazz actuel, des explorations sonores en «synchromie» avec l'image ou de l'électronique, la musique est devenu le meilleur ami du cinéma d'animation.

Il existe une force d'affection dans les images animés. Sans l'apport du son, ce pouvoir serait-il d'un autre registre? Quelles seraient les différences du pouvoir affectif d'un cinéma d'animation avec/ou sans son(s)?