Wednesday, October 1, 2008
Close-up, continued.
Quand la caméra de Josef von Sternberg s'attarde sur le visage de Marlene Dietrich, c'est là toute la puissance du close-up qui ressort. Le mouvement frénétique de pupilles de Dietrich contraste avec le temps qui est soudainement suspendu. Éclairée à la perfection par la lumière et les ombres à la fois, tout spécialement dans Shanghai Express alors qu'adossée contre la porte elle lève la tête vers le ciel: là, alors, son visage "reflects light, retains emotion, and becomes intensive rather than reflexive" (Tara A.) Certains y verront l'icône de la Vierge, d'autres y verront plutôt l'amour de Sternberg pour Dietrich, et certains ne s'attarderont qu'à l'esthétique et non à l'émotion. Quoi qu'il en soit, dans des moments comme ceux-là, comment ne pas réduire notre pensée à l'effet que la lumière et l'ombre créent sur le visage? Car c'est là l'essentiel: un intervalle visible, un temps suspendu où la beauté (plastique et émotionnelle) prend toute la place dans l'écran et dans les yeux du spectateur.
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