Au risque de casser un peu le rythme des dernières posts, j'aimerais revenir à l'essentiel du discours de Deleuze -le mouvement et le temps. J'ai récemment vu un film brésilien intitulé Still Orang-Outans, dont la prouesse était de tenir en un seul plan-séquence de 80 minutes. Jamais au cinéma n'avons-nous vu pareille relation entre temps et mouvement: alors que la caméra bouge -avance- continuellement, le temps se déroule dans le réel, et les deux concepts se joignent de façon parallèle. Tel un train qui avance sur ses rails, le temps et le mouvement vont dans la même direction, se déroulent, et l'un et l'autre semblent concorder.
Mais concordent-ils vraiment?
Lorsqu'il m'arrive de réfléchir à la temporalité au cinéma, il est automatique pour moi de penser au plan-séquence. Pourquoi en est-ce ainsi? J'imagine que pour moi, c'est dans ces moments si fluides que le temps devient important, que j'y prête alors une grande attention. Le concept du plan-séquence au cinéma m'obsède, je vais donc essayer d'y dédier mes prochaines posts, étant en retard de quelques-unes.
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1 comment:
Ton film brésilien m'a fait pensé à Russian Ark. Plan-séquence où le temps et le mouvement vont dans la même direction, mais traversent le Temps. La temporalité se voit sauté d'une époque à l'autre à même le plan-séquence. Il serait intéressant de comparer l'esthétique du plan-séquence chez des auteurs différents tels que Tarkovsky, Angelopoulos ou Greeneway. Ils opèrent diffèremment le plan-séquence et ainsi, le mouvement, le temps, l'espace et l'expression diffèrent.
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