Friday, October 10, 2008
la Zone, ou le lieu que décrit Deleuze
En revoyant le film Stalker de A. Tarkovski, j'y ai reconnu une représentation cinématographique de l'image-mouvement et l'image-temps de Gilles Deleuze. Lorsque les personnages entrent dans la "zone", le lieu est rapidement identifier par sa capacité de mouvement. En fait, la zone est en constante transformation; on en repart toujours par des chemins différents. Ce lieu est à l'image de la description du monde que faisait Deleuze; là où le mouvement est une transformation perpétuelle, là où chaque éléments n'a d'immobile que l'illusion de sa fixité. Le temps qui s'écoule dans la zone n'est pas comptabilisé mais vécu à travers les transformations ambiantes. Puisque tout est en mouvement constant, le présent n'est qu'un mirage entre le passé et l'avenir. Sa vie est si brève qu'il apparait déformé, il semble lent mais est rarement visible. Stalker demande de prendre une pose et de vivre un instant sans penser plus loin que la beauté énigmatique de la transformation, et donc du mouvement dans une temporalité qui s'évapore indéfiniment. Si vous ne l'avez jamais vu, regarder et écouter. Puis reliser Deleuze, et vous verrez la poésie de la philosophie perpétuelle de ce qui nous entoure mais dont on oublie l'existence.
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1 comment:
In his writings on cinema, Deleuze was inspired by Tarkovky’s thoughts on cinema as a manipulation of time. It seems that Tarkovsky uses temporality in the same fashion as a painter operates with pencils or brushes. In other words, time pressure and rhythm are the sole instruments that he employs in order to pinpoint to the spectator that infinity exists but we cannot perceive it normally. In this regard in Stalker time literally takes the shape of water, sand or even becomes a close-up. Time also becomes a causal agent in the film narrative. I would argue that most elements of mise-en-scène in Stalker embody the temporal dimension of the film. Tarkovsky literalizes time in order to make the audience feel the imperceptible eternity.
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